Alors que les cellules B du système immunitaire étaient jusqu'ici considérées comme une protection efficace contre l'athérosclérose, des chercheurs de l'Inserm ont montré que l'usage d'anticorps dirigés contre ces cellules B fournissait en réalité une meilleure protection contre cette pathologie à l'origine de certaines maladies cardiovasculaires. Publiés dans The Journal of Experimental Medicine, ces travaux ouvrent de nouvelles voies dans la prévention des récidives après un infarctus du myocarde.
Les scientifiques ont mis en évidence l'efficacité d'un anticorps, généralement utilisé en traitement du lupus ou de la polyarthrite rhumatoïde et dirigé contre les cellules B du système immunitaire, dans trois modèles expérimentaux chez la souris.
L'usage de cet anticorps a provoqué la suppression de 96% des cellules B et la désactivation parallèle des lymphocytes T, cellules produisant l'hormone qui favorise le développement de l'athérosclérose.
"Ces résultats ont des implications cliniques importantes. Ils suggèrent que les traitements dirigés contre les lymphocytes B, actuellement administrés à des patients souffrant de maladies inflammatoires comme le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde, pourraient réduire le risque cardiovasculaire", indiquent les auteurs de l'étude.
L'athérosclérose est une pathologie inflammatoire des artères se caractérisant par une accumulation de plaques graisseuses sur la paroi artérielle. C'est la rupture de ces plaques qui est responsable de la plupart des maladies cardiovasculaires, notamment les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires.
Sam 24 Juil - 21:20