Le sulfure d’hydrogène s’échappant des algues en décomposition est mortel pour l’homme.
Comment se protéger des algues vertes qui « polluent » les cotes ? La toute nouvelle Agence nationale chargée de la Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses) en france vient de publier ses premières recommandations sur le sujet. Elles concernent principalement les travailleurs en charge du ramassage.
L’Agence confirme la toxicité du sulfure d’hydrogène (H2S) qui se dégage des algues lorsque celles-ci entrent en phase de décomposition. « La gravité de l’intoxication dépend plus de la concentration que de la durée d’exposition », rapporte-t-elle.
L’Anses relève également que « pour des expositions chroniques à des niveaux proches des valeurs limites établies pour les travailleurs, l’existence d’effets sur la santé est controversé ». Des travaux ont notamment mis en évidence des irritations des voies respiratoires et encore des troubles neuropsychiatriques. « Mais les études disponibles ne permettent pas de tirer de conclusions définitives ».
Aux promeneurs: fuyez son odeur d’œuf pourri. D’une manière générale, « la présence de dépôt d’algues sur les plages doit être signalée par des panneaux d’information avertissant les promeneurs d’un danger et les dissuadant de pénétrer ces zones dangereuses. (…) Quant aux chantiers (de ramassage), ils doivent être balisés pour tenir le public éloigné ».
Aux travailleurs : L’Anses rappelle que « les algues doivent être ramassées fraîches, c’est-à-dire dans les 24 voire les 36 heures succédant l’échouage ». Passé ce délai, les experts préconisent d’équiper les conducteurs d’engins d’un détecteur de sulfure d’hydrogène et d’un appareil de protection respiratoire. Ces derniers ne devront toutefois pas être portés en permanence. Seulement « lorsque le taux d’H2S dépasse le niveau d’alarme de 10 ppm (soit 14 milligrammes par mètre cube) ».