L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) rappelle que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont contre-indiqués à partir du début du 6ème mois de grossesse, quelle que soit leur voie d’administration (comprimé, gélule, gel, crème ou pommade…).
Les AINS sont des médicaments utilisés dans un grand nombre d’affections pour soulager et ou traiter la fièvre, les soins dentaires, otites, angine, sinusites, coliques néphrétiques, douleurs gynécologiques, douleurs lombaires et articulaires, céphalées et migraines, hémorroïdes, paraphlébites et dans bien d’autres cas.
Certains d’entre eux peuvent être délivrés sans ordonnance.
L’Afssaps rappelle qu‘à partir du début du 6ème mois de grossesse, la prise d’AINS par la femme enceinte peut avoir des conséquences graves voire mortelles, pour le fœtus ou le nouveau-né.
L’utilisation des AINS est contre-indiquée à partir du début du 6ème mois de la grossesse (à partir de 24 semaines d’aménorrhée)
Cette contre-indication concerne tous les AINS, y compris l’aspirine lorsque la posologie est supérieure ou égale à 500mg/j et les inhibiteurs de COX2, qu’ils soient sur prescription médicale ou non, et quelle que soit la voie d’administration.
En effet, le passage dans le sang des AINS après application d’une pommade ou d’un gel contenant un AINS ne doit pas être sous-estimé. Ce passage dans le sang est d’autant plus important que l’application s’effectue sur une surface cutanée importante, en pansement occlusif ou de façon répétée, y compris en usage professionnel comme par exemple par les femmes kinésithérapeutes enceintes.
Toute automédication avec les AINS est proscrite pendant cette période à risque.