On le sait, des millions de fumeurs tentent chaque année d’arrêter de fumer pour diverses raisons, mais principalement pour améliorer leur santé. Il existe diverses méthodes proposées, inhalateurs, gommes, timbres, laser, acupuncture, mais une nouvelle alternative pourrait être offerte bientôt.
Le vaccin nommé NicVAX aiderait les fumeurs à écraser pour de bon. Si elles obtiennent l’autorisation de développer le vaccin en question, les deux entreprises pourront aller de l’avant avec le projet. Comme pour tous les vaccins, on devra aussi attendre l’autorisation de la mise en marché avant de l’offrir au grand public.
NicVAX est un vaccin candidat conjugué encore expérimental pour le traitement de la dépendance à la nicotine et la prévention des rechutes. NicVAX
s’attaque au « marché » du tabagisme, la principale cause de décès évitable dans le monde. En affectant 1,2 milliard de fumeurs dans le monde, le tabagisme est responsable de 5,4 millions de décès par an. La rechute reste un défi considérable pour les fumeurs et le taux de rechute atteint 90% dans l’année qui suit l’arrêt.
Selon les termes de l'accord, GSK versera à Nabi une avance non remboursable de 40 millions de dollars à la signature d’une option exclusive qui permettrait à GSK de commercialiser NicVAX
et de développer un vaccin de nouvelle génération pour le traitement de la dépendance à la nicotine. Nabi recevrait dans ce cas également des redevances sur les ventes mondiales de NicVAX
effectuées par GSK ainsi que sur les ventes mondiales de vaccins de nouvelle génération pour le traitement de la dépendance à la nicotine.
NicVAX a récemment débuté le premier des deux essais cliniques de phase III prévus. Nabi reste responsable financièrement du développement de phase III de ce vaccin candidat. En cas de succès des essais cliniques de phase III, si GSK exerce son option, GSK aura la responsabilité du développement et de la commercialisation de NicVAX
.Simultanément avec les essais de phase III, GSK va donc développer son vaccin contre la dépendance à la nicotine reposant sur la propriété intellectuelle de Nabi mais avec la technologie de GSK.
"Si elle est approuvée, cette technologie de vaccin contre la dépendance à la nicotine pourrait être une solution novatrice pour aider les millions de fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer» a déclaré Jean Stephenne, président de GSK. "Cette technologie tire parti de nos connaissances de l'utilisation thérapeutique des vaccins » a-t-il ajouté.
Le vaccin est conçu pour stimuler le système immunitaire à produire des anticorpsqui se lient à la nicotine. Une molécule de nicotine attachée à un anticorps est trop gros (voir photo ci-contre) pour traverser la barrière sang-cerveau. Par conséquent, les blocs NicVAX permettent d’empêcher la nicotine d'atteindre ses récepteurs dans le cerveau et empêche en même temps la sensation de plaisir éprouvée par les fumeurs. Les premiers essais cliniques montrent que NicVAX a bien la capacité d’empêcher la nicotine d'atteindre le cerveau et pourrait aider à cesser de fumer. Parce que le système immunitaire du corps peut être stimulé pour produire des anticorps de longue durée, Nabi pense que le vaccin candidat pourrait également être efficace dans la prévention des rechutes.
Le tabac meurtrier
On ne le dira jamais assez, le tabagisme est la principale cause de nombreuses maladies, y compris de plusieurs cancers. Encore récemment, la liste des cancers attribuables à ce vice s’allongeait.
Jusqu’à présent, on associe la cigarette aux cancers de la bouche, de l’oropharynx, du rhinopharynx, de l’hypopharynx, de l’œsophage, de l’estomac, du foie, du pancréas, de la vessie, des reins, de l’uretère, de la moelle osseuse, du nez, du sinus paranasal, du larynx, du poumon, du col de l’utérus, du colon, du rectum et des ovaires. Sans compter tous les autres problèmes de santé rattachés au tabagisme.