Le gouvernement a décidé d’adopter les prix des médicaments produits localement par des laboratoires publics et privés, dont Saidal, comme base au remboursement des médicaments par la sécurité sociale. Cette démarche vise à amortir la hausse annuelle de la facture d’importation et de remboursement des médicaments, estimée l’an dernier à 2 milliards à l’importation, et à 1,4 milliard de dollars au remboursement par la sécurité sociale. Le bénéfice lui, va sans conteste aux laboratoires français qui ont la mainmise sur 70% du marché du médicament en Algérie.
S’inscrivant dans la nouvelle stratégie gouvernementale, le Groupe Saidal a décidé de réviser les prix de certains médicaments sensibles destinés au traitement de pathologies chroniques, comme le diabète ou l’hypertension artérielle.
D’ailleurs, tout en allant dans le même sens que le gouvernement, Saidal a révélé, quelques semaines avant le début de la saison du Hadj, la production d’un médicament pour le traitement des douleurs musculaires et articulaires, très demandé par les pèlerins, tout autant que par les sportifs et les personnes âgées. Le ministère des affaires religieuses en approvisionnera les futurs hadjis via la délégation médicale qui les accompagnera aux lieux Saints de l’Islam.
En plus de l’adoption des prix des médicaments algériens afin de calculer le tarif de référence pour le remboursement des médicaments par la sécurité sociale, le gouvernement a, pour rappel, décidé d’appliquer une nouvelle taxe de 5% sur les gains des sociétés qui importent et distribuent des médicaments étrangers en Algérie. Toutes ces mesures sont donc destinées à préserver la caisse de sécurité sociale menacée de faillite, par la hausse de la facture d’importation du médicament et aussi par les pratiques douteuses des laboratoires étrangers exerçant en Algérie
Elchourouk du 22.09.2009