jules
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 |  Sujet: Paranormal : l'anti-science  Jeu 3 Sep - 1:50 | |
| Bien des phénomènes dits paranormaux s'expliquent sans faire appel à autre chose que... la plus prosaïque normalité. Il est même possible de les reproduire sans difficulté ! Hélas, beaucoup soutiennent qu'on peut étudier scientifiquement la télékinésie, les ovnis, la télépathie... Attention à l'apparence l'étude des phénomènes paranormaux n'est pas une science. Vous n'êtes pas convaincus ? Affirmer n'est pas une preuveC'est "normal" ! Une affirmation comme celle-ci n'est pas une démonstration, elle ne fait pas appel à votre esprit critique, ne vous offre pas la possibilité d'émettre des doutes, ni d'avoir un quelconque libre arbitre… D'ailleurs, c'est exactement de cette manière que les pseudosciences manipulent. C'est pourquoi, en bons scientifiques, nous allons étayer notre assertion de quelques arguments.
Le paranormal regroupe un ensemble de phénomènes et de pratiques qui semblent "extraordinaires" : ovnis, télépathie, communication avec les morts, astrologie… Leur étude, selon les adeptes du paranormal, serait une science, voire même mieux : pour certains, ces parasciences seraient "la" science. Ce qui définit la scienceLa science est universelle : il n'existe pas des physiques quantiques selon qu'on soit chinois ou italien. Alors qu'il existe une astrologie chinoise, et une occidentale.
L'esprit scientifique est un esprit critique. Il observe, émet des hypothèses, expérimente, puis formule des conclusions. Ces dernières ne sont jamais définitives mais toujours susceptibles d'être remises en causes, remaniées ou affinées. Les théories parascientifiques, elles, sont déjà établies, immuables, figées.
L'un des piliers de la science moderne, c'est la possibilité de reproduire une expérience. Or, en paranormal, les prétendus succès obtenus dans un laboratoire ne le sont pas dans un autre.
Difficile, dès lors, d'assimiler les pseudosciences aux autres sciences, et d'accepter que leurs défenseurs se revendiquent comme scientifiques auprès de leurs adeptes, comme gage de crédit et de sérieux. Pourtant, l'attitude de ces mêmes parasciences vis-à-vis de la science est paradoxale.
D'un côté elles dénoncent une science officielle jalouse et qui ne voudrait pas les prendre en compte. Tandis que d'un autre, elles se déclarent elles-mêmes "hors du domaine scientifique" pour justifier un refus des méthodes classiques d'évaluation (comme l'expérimentation par exemple). Elles se revendiquent alors comme un art. L'art de la manipulation ?Précisons qu'à ce jour, aucune étude sérieuse et admise comme valable sur le plan méthodologique n'a pu mettre en évidence de phénomènes paranormaux. Science ou esprit ?58% des Français pensent que l'astrologie est une science. Selon une enquête de la Tns-Sofres en 2000, 54% des Français croient à la guérison par magnétiseur et 40 % à la transmission de pensée (voir tableau ci dessous).
Et ce n'est pas tout ! Parmi ses étudiants (en physique donc), le physicien Henri Broch a mené l'enquête : 68% d'entre eux pensent que tordre des cuillères par l'esprit est un acquis scientifique, tandis qu'ils ne sont que 18% à penser de même pour la relativité. On croirait donc plus facilement à la psychokinèse qu'à la théorie d'Einstein ?
De plus, alors que l'intensité et le nombre des phénomènes paranormaux décroît, les croyances sont en expansion dans les milieux les plus cultivés. La faute à quoi ?
Malaise face à la science
Bien sûr, ces croyances en les phénomènes paranormaux ne sont pas nouvelles. En revanche, ce qui l'est, c'est la caisse de résonance offerte par les médias. Or, la presse à grand tirage, la télévision, l'Internet… se font souvent l'écho de thèses qui désignent le progrès scientifique comme responsable des maux (pollution, guerre…) de la société. Cela contribue peut-être à expliquer pourquoi le rationnel, l'esprit logique, matérialiste, sont en faillite alors que le surhumain, le surnaturel, l'inexplicable gagnent du terrain.
Autre explication : il y a de plus en plus d'informations et l'acquisition des connaissance s'est modifiée. Elle se fait de façon "immédiate", comme une sensation en réponse à un stimuli (visuel surtout), sans esprit critique. Or l'écrit, qui permet plus de recul et d'analyse, est remplacé par l'image. Ajoutons à cela que le milieu éducatif n'est pas épargné par ces croyances. Or, c'est l'une des courroies de transmission des savoirs…La zététique ou l'art du doute Si le paranormal n'est pas une science, on peut toutefois en tenter une approche scientifique rigoureuse : c'est la zététique. Du grec zêtêin (chercher), la zététique est enseignée depuis l'Antiquité comme un refus de toute affirmation dogmatique.
Les médiums et autres astrologues défendent les phénomènes paranormaux comme des certitudes, des vérités absolues sur laquelle il n'est pas permis de douter… tandis que les zététiciens se servent du doute comme moteur. La zététique est d'ailleurs parfois évoquée comme étant "l'art du doute". Quatre raisons de douter du paranormal1 . Les échecs et les fraudes passés. Pour Henri Broch, physicien et zététicien, "la fraude est la première cause de succès" en paranormal.
2. Les succès dans un laboratoire sont rarement reproduits dans un autre. Gênant dans la mesure où la possibilité de reproduire une expérience est l'un des piliers de la science moderne.
3. Selon de nombreux parapsychologues, leurs pouvoirs ne sont pas mesurables par la science dans la mesure où celle-ci ne pense pas le monde correctement.
4. Il existerait un effet expérimentateur : la réussite des tests serait proportionnelle au degré de "croyance" du pilote de l'expérience. Quelques principes de zététique -Le droit au rêve n'empêche pas le devoir de vigilance. Il faut toujours se demander, "Esprit (critique)... Es-tu la ?".
-Inexpliqué n'est pas inexplicable. Une absence d'explication, n'est jamais la preuve du caractère surnaturel d'un phénomène mais seulement de notre incompétence à le comprendre.
-La charge de la preuve incombe à celui qui l'affirme. Il est impossible de démontrer l'inexistence d'un phénomène. À la question "Pourquoi ne croyez-vous pas aux fantômes ?", il faut donc d'abord demander : "Et vous, pourquoi y croyez-vous ?"
- Une allégation extraordinaire nécessite une preuve plus qu'ordinaire. Des affirmations sortant du cadre connu doivent s'appuyer sur des vérifications poussées. Pour prouver l'existence d'un Yeti, on ne peut se satisfaire d'une trace dans la neige...
- L'origine de l'information est fondamentale. "D'où vient l'information ?" et "Qui la rapporte ?" sont deux questions à se poser.
- Quantité n'est pas qualité. Plusieurs milliers de personnes peuvent confondre un ballon sonde avec une soucoupe volante. Une expérimentation concluante est toujours plus valable que des milliers d'indices non vérifiés.
- La cohérence n'est pas une preuve. Une théorie qui ne se contredit pas elle-même ne gagne pas pour autant en validité.
- Les croyances créent des illusions. Notre subjectivité modifie notre perception des événements. On se souvient souvent de ce qu'on a voulu voir et non de ce qu'il y avait à voir ou pas. Il n'y a qu'au Loch Ness que l'on confond des troncs d'arbres avec un monstre.
 Ces traînées lumineuses, vertes ou rouges, apparaissent au Nord de la Sibérie, au Canada, en Alaska. Leur lumière provient des collisions entre des particules rapides provenant de la magnétosphère et les atomes et ions de l'ionosphère.  | |
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